Halloween Movies IV — On regarde quoi le soir d'Halloween ?




On se retrouve sur Le Rewind Club après quelques mois d’absence et quoi de mieux pour se retrouver qu’avec un article spécial Halloween ? Cette année, l’article sera quelque peu différent. En effet, si vous êtes familier avec mes précédents articles d’Halloween, j’étais assez clair sur le fait que je n’aimais pas les films d’horreur. Je peux vous annoncer que ceci fait partie du passé et que cet article contiendra des films cultes d’horreur que j’ai pu découvrir depuis l’année dernière, dont de nombreux que j’ai redouté de regarder pendant toute mon enfance.


Scream - réalisé par Wes Craven en 1996

Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect...


Vu pour la première fois en 2020 avec mon meilleur amiSCREAM fut un véritable coup de cœur. Tout droit de l’imagination de Kevin Williamson, le créateur de Dawson, le film dégage une vibe très teenager, mais avec un tueur masqué qui va tuer sans pitié une bande de lycéens. SCREAM et son tueur Ghostface sont un symbole culte du genre de l’horreur, rendant de nouveau populaire le slasher et sortiront au cinéma les années suivantes Souviens-toi l’été dernier en 1997 ou encore Urban Legend en 1998. Le long-métrage, et d'autres films du même genre, seront même parodiés dans la fameuse série de films Scary Movie (2000-2013). SCREAM est aussi un long-métrage qui offre un traitement méta du genre de l’horreur, personnifié à travers le personnage de Randy, un aficionado du genre qui, au cours du film, listera les règles pour survivre à un film d’horreur. Le film reprend également les caractéristiques du whodunit et on s’évertue tout au long du film à deviner qui se cache dernière le masque de Ghostface avec les indices qu’on veut bien nous donner. Les personnages sont attachants et Sidney Prescott est une héroïne badass qui s’émancipe assez vite de son rôle de victime. Plus d’une vingtaine d’années après la sortie du premier film, avec des suites convaincantes et d’autre moins (Scream 3…), un cinquième volet sera dans les salles de cinéma en janvier 2022.


Jennifer’s Body - réalisé par Karyn Kusama en 2009



Needy et Jennifer, lycéennes, se connaissent depuis l'enfance. Un soir, les deux jeunes filles assistent au concert du groupe Low Shoulder. Mais en pleine représentation, un dramatique incendie ravage les lieux. Les deux copines réussissent à s'échapper. Jennifer accepte alors l'invitation de Nikolai, le leader du groupe, pour une virée qui va la changer à jamais.


Au premier abord, jennifer's body est une comédie horrifique tout ce qu’il a de plus banal. Le long-métrage a même été un échec lors de sa sortie en salles et c’est seulement quelques années plus tard qu’il a gagné en notoriété. En plus d’être un très bon film pop-corn, JENNIFER'S BODY est surtout un film d’horreur féministe, qui plus est réalisé par une femme et qui était peut-être trop en avance sur son temps pour qu’on puisse comprendre la réelle nature du film. Au moment de sa sortie, le film est surtout annoncé comme étant un film d’horreur sexy avec en-tête d'affiche Megan Fox, reconnue deja à l’époque comme un sex-symbol. Pourtant, quand le film sort au cinéma, c’est la déception, le film n’a rien de sexy et les dialogues sont jugés idiots. JENNIFER'S BODY fut victime d'un marketing trompeur et c’est seulement des années après, et avec le mouvement #MeToo, que JENNIFER'S BODY est reconnue comme un long-métrage avec une forte dimension féministe, dénonçant notamment l’hypersexualisation des femmes. Il traite également de l’amitié toxique et de la co-dépendance. Une scène du film fit d'ailleurs énormément débat : celle du baiser entre Needy et Jennifer. Vu par la plupart des critiques comme une scène servant juste à attirer les ados en chaleur, la scène sert en réalité à montrer la tension sexuelle entre les deux jeunes femmes et les réels sentiments de Needy pour Jennifer, arborant alors une représentation queer. JENNIFER'S BODY reste avant tout un film réalisé par une femme pour les femmes, et ça a son importance dans le monde du cinéma.


Happy Death Day - réalisé par Christopher Landon en 2017



Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?


Une comédie horrifique qui se passe dans une boucle temporelle, il fallait y penser et Happy Death Day en est un parfait résultat. Tree se retrouve être poursuivie par un tueur masqué, et alors que la plupart des héroïnes principales de slashers échappent à la mort, l’héroïne de HAPPY DEATH DAY se voit être condamné à revivre de nombreuses fois une mort douloureuse et macabre. Le jeune femme doit en effet trouver l’identité de son meurtrier pour être délivrée de la boucle temporelle. En plus d’être une comédie horrifique, un autre genre se cache derrière le long-métrage, celui du coming-of-age story. Au début de l’histoire, Tree est loin d’être un personnage sympathique et attachant, c’est une party-girl un peu froide et méchante, mais dans sa malheureuse aventure, la jeune femme va se rendre compte de son mauvais comportement avec les autres et décide de changer pour le mieux. HAPPY DEATH DAY en prenant un concept maintes fois utilisé au cinéma, arrive tout de même à se démarquer, car la boucle temporelle a rarement été utilisé dans le genre horrifique. Cela apporte donc un brin de nouveauté au sous-genre du slasher. Bien que le film ne soit pas réellement effrayant et ne mise pas sur les jump scares, HAPPY DEATH DAY reste un film fun et divertissant qu'on prend plaisir à regarder.


Halloween - réalisé par John Carpenter en 1978



La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.


Le saint Graal du film d’horreur et quoi de mieux que de regarder Halloween le soir d’Halloween ? Le long-métrage de Carpenter est un classique qui eut un impact conséquent sur le septième art. Halloween, qu’on soit d’accord ou non, est considéré comme le premier slasher (d’autres citeront Black Chirstmas de Bob Clark, en 1974) ou du moins comme le film qui va populariser le genre, ouvrant ainsi la voie à d’autres films, tels que Friday the 13th, A Nightmare on Elm Street et bien entendu Scream dans les années 90, qui dépouillera et modernisera le genre. HALLOWEEN reste un film qui ne fait pas dans la démesure, le scénario est relativement simpliste et limpide, la musique est sobre mais percutante, et ce sont sûrement ces éléments qui font que le long-métrage échappe à l’usure du temps. Michael Myers, avec son aura angoissante, son absence d’émotions et qui tue sans véritable raison, est un boogeyman tout simplement terrifiant. Quant à Laurie Strode, elle incarne la parfaite final girl, studieuse et virginale, et qui finira par affronter le tueur. La saga HALLOWEEN continue d’attirer les foules depuis quatre décennies et compte 12 films à son actif. En 2018, 40 ans après la sortie du premier film, sort un nouveau film HALLOWEEN qui fait office de suite directe et qui ne tient alors pas compte de toutes les suites sorties auparavant. Deux autres suites complète cette nouvelle trilogie, HALLOWEEN Kills, sorti en octobre 2021 et HALLOWEEN EndS, avec une sortie prévue en 2022. 




BONUS TV SERIES


Cha Hyeon-soo est solitaire et suicidaire depuis la mort de sa famille. Il emménage dans un nouvel appartement d'une résidence plutôt tranquille. Très vite, les choses dégénèrent quand ses voisins, mais aussi les citadins, se transforment en monstres féroces. Avec l’aide des autres résidents, il va tenter de survivre…

sweet Home offre une touche originale à la typique apocalyspe de zombies, puisqu'ici, les humains se transforment en monstres. Avec son format court (10 épisodes de 50 min), le récit est dynamique et offre du pur divertissement. A travers les monstres, SWEET HOME aborde la nature humaine et les désirs qui dirigent la vie de l'être humain. L’atmosphère y est pesante et les protagonistes sont toujours sur le qui-vive. Cha Hyeon-soo est un personnage principal attachant, bien qu’il ne se démarque pas des autres jeunes héros solitaires et torturés. Malgré des SFX moyens et une fin en cliffhanger, SWEET HOME est un drama horrifique jouissif à regarder.



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