[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Heartstopper a fait son grand retour le 3 août sur Netflix avec une deuxième saison tout aussi réussie que la précédente. Sans ellipse, cette nouvelle saison démarre directement après les événements de la saison précédente et suit les mêmes personnages dans leur quête de soi.
Les difficultés de faire son coming-out
Cette deuxième saison se focalise davantage sur Nick et son envie de faire son coming-out auprès de ses amis et les difficultés auxquelles il fait face. Malgré son envie d’être out et de vivre sa relation avec Charlie au grand jour, nous voyons Nick lutter et se mettre la pression pour le faire. Bien qu’il puisse compter sur le soutien de Charlie dans cette démarche, Nick a bien du mal à se lancer. Cela montre parfaitement à quel point il est difficile pour les personnes queer de faire leur coming-out, mais aussi, d'une certaine manière, à quel point il est problématique d'avoir cette injection qui pèse sur eux.D’ailleurs, tout au long de cette deuxième saison, il est fait allusion à l'invisibilisation de la bisexualité. En effet, lorsque Nick dit qu'il sort avec Charlie, de nombreuses personnes supposent qu'il est gay alors qu'il est en fait bisexuel. C'est une réalité à laquelle les personnes bisexuelles sont confrontées tous les jours. Si deux hommes sortent ensemble, on supposera qu'ils sont forcément gays, ou si deux femmes sortent ensemble, qu'elles sont forcément lesbiennes, tandis que les personnes en question sont peut-être bisexuelles. De plus, la bisexualité est souvent considérée comme une simple phase.
© Netflix |
Un teen show avec des relations saines
La relation de Nick et Charlie est juste merveilleuse. Tout est fluide et tendre entre les deux, et ils parviennent à communiquer facilement sur ce qui les préoccupe. C’est aussi le cas avec les autres couples de la série. Même s'ils ont parfois des problèmes de communication, ils parviennent toujours à communiquer ce qui ne va pas. C’est si rare d’avoir une série pour ados (ou série tout court) où il n'y a pas de drame inutile entre les couples. Cette représentation de l'amour adolescent est si agréable à voir. De plus, ce qui démarque Heartstopper des autres séries pour adolescents, c'est qu'elle dépeint les adolescents et leurs relations de manière authentique, sans les sexualiser à outrance. Une chose si rare de nos jours où de nombreuses séries se complaisent à montrer des adolescents avoir des rapports sexuels sans arrêt.Des sujets authentiques et universels
Cette saison aborde de nouveaux sujets qui n'ont pas été explorés dans la saison précédente, tels que les troubles alimentaires ou encore l’axesualité et l’aromantisme (un sujet qui, j’espère, sera approfondi dans la troisième saison). On nous montre également les difficultés de ne pas pouvoir être soi-même et queer au sein du foyer familial ou encore les doutes qui empêchent de passer de l'amitié à l'amour.C’était plaisant d'avoir un changement de décor et d’avoir une bonne partie des épisodes qui se déroule à Paris (ce sera d’ailleurs l'occasion de voir un certain personnage parler en français). Le visuel est toujours frais et coloré et on se retrouve dans une petite bulle d'air frais et ça fait tout simplement du bien.
© Netflix |
À LIRE AUSSI : Heartstopper, un teen drama tout doux à ne pas manquer
Heartstopper saison 2 : une saison avec toujours plus de douceur
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Heartstopper a fait son grand retour le 3 août sur Netflix avec une deuxième saison tout aussi réussie que la précédente. Sans ellipse, cette nouvelle saison démarre directement après les événements de la saison précédente et suit les mêmes personnages dans leur quête de soi.
Les difficultés de faire son coming-out
Cette deuxième saison se focalise davantage sur Nick et son envie de faire son coming-out auprès de ses amis et les difficultés auxquelles il fait face. Malgré son envie d’être out et de vivre sa relation avec Charlie au grand jour, nous voyons Nick lutter et se mettre la pression pour le faire. Bien qu’il puisse compter sur le soutien de Charlie dans cette démarche, Nick a bien du mal à se lancer. Cela montre parfaitement à quel point il est difficile pour les personnes queer de faire leur coming-out, mais aussi, d'une certaine manière, à quel point il est problématique d'avoir cette injection qui pèse sur eux.D’ailleurs, tout au long de cette deuxième saison, il est fait allusion à l'invisibilisation de la bisexualité. En effet, lorsque Nick dit qu'il sort avec Charlie, de nombreuses personnes supposent qu'il est gay alors qu'il est en fait bisexuel. C'est une réalité à laquelle les personnes bisexuelles sont confrontées tous les jours. Si deux hommes sortent ensemble, on supposera qu'ils sont forcément gays, ou si deux femmes sortent ensemble, qu'elles sont forcément lesbiennes, tandis que les personnes en question sont peut-être bisexuelles. De plus, la bisexualité est souvent considérée comme une simple phase.
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Un teen show avec des relations saines
La relation de Nick et Charlie est juste merveilleuse. Tout est fluide et tendre entre les deux, et ils parviennent à communiquer facilement sur ce qui les préoccupe. C’est aussi le cas avec les autres couples de la série. Même s'ils ont parfois des problèmes de communication, ils parviennent toujours à communiquer ce qui ne va pas. C’est si rare d’avoir une série pour ados (ou série tout court) où il n'y a pas de drame inutile entre les couples. Cette représentation de l'amour adolescent est si agréable à voir. De plus, ce qui démarque Heartstopper des autres séries pour adolescents, c'est qu'elle dépeint les adolescents et leurs relations de manière authentique, sans les sexualiser à outrance. Une chose si rare de nos jours où de nombreuses séries se complaisent à montrer des adolescents avoir des rapports sexuels sans arrêt.Des sujets authentiques et universels
Cette saison aborde de nouveaux sujets qui n'ont pas été explorés dans la saison précédente, tels que les troubles alimentaires ou encore l’axesualité et l’aromantisme (un sujet qui, j’espère, sera approfondi dans la troisième saison). On nous montre également les difficultés de ne pas pouvoir être soi-même et queer au sein du foyer familial ou encore les doutes qui empêchent de passer de l'amitié à l'amour.C’était plaisant d'avoir un changement de décor et d’avoir une bonne partie des épisodes qui se déroule à Paris (ce sera d’ailleurs l'occasion de voir un certain personnage parler en français). Le visuel est toujours frais et coloré et on se retrouve dans une petite bulle d'air frais et ça fait tout simplement du bien.
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[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !
Devenir des femmes puissantes pour survivre
© Amazon Prime Video |
La société patriarcale en voie de disparition ?
© Amazon Prime Video |
The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions
Le Pouvoir : la série SF qui donne le pouvoir aux femmes
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !
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The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions
Un série au ton léger
The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.Des personnages décalés que tout sépare
Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.©HBO Max |
Une comédie sex-positive
Des intrigues génériques et survolées
Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier.L’avis final
Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation.The Sex Lives of College Girls, saison 1 : une série décomplexée et sex-positive
Un série au ton léger
The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.Des personnages décalés que tout sépare
Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.©HBO Max |
Une comédie sex-positive
Des intrigues génériques et survolées
Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier.L’avis final
Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation.[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman éponyme de Grady Hendrix, My Best Friend’s Exorcism est un long-métrage réalisé par Damon Thomas, dont c’est le premier long-métrage (il a néanmoins réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées telles que Penny Dreadful ou encore In the Flesh). L’histoire se déroule en 1988, Abby (Elsie Fisher) et Gretchen (Amiah Miller) sont les meilleures amies du monde, mais depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen n’est pas dans son état normal, et sème la zizanie dans leur cercle d’amis. Abby se demande alors si Gretchen ne serait pas possédée par un démon…
Vous connaissez la phrase anglophone "The book is always better"? Et bien, elle s’applique à cette adaptation qui s’avère sans grande saveur. Tout d’abord, le film a décidé de prendre le parti-pris de ne pas suivre entièrement la trame du roman, ce qui est tout à fait acceptable. Malheureusement, on peine à retrouver l’essence du roman et tout au long, My Best Friend's Exorcism donne l’impression qu’il ne sait pas vraiment quelle position assumer. Il se perd donc vite entre la véritable comédie horrifique et le pastiche, ce qui fait que le ton du film manque parfois de cohérence. De plus, pour une comédie horrifique, le film n’est jamais véritablement effrayant, ni même drôle. Le roman avait des scènes vraiment glaçantes, mais qui sont définitivement atténuées dans le film. Au final, on se retrouve avec un film avec des scènes de possession qui nous laisse de marbre. Concernant les CGI, là aussi c’est plutôt inconsistant. Tantôt corrects, ils sont aussi parfois à la limite du risible, notamment dans les scènes de vomi. Le rendu fait tellement faux que ça en devient ridicule, mais après réflexion, c’était peut-être le but.
Dans le roman d’Hendrix, l’amitié entre Abby et Gretchen était dépeinte avec un sous-entendu parfois saphique, ce qu’on retrouve un peu dans le film, mais les deux actrices n’ont pas l’alchimie nécessaire pour qu’on puisse croire à leur forte amitié. De plus, le thème de l’amitié y reste bien moins exploité que dans le livre. Quant aux personnages, qu'ils soient principaux et secondaires, ne sont pas plus élaborés que ça et sont assez unidimensionnels. Par conséquent, on a vraiment du mal à s’attacher à eux, ou du moins à se soucier de ce qui va leur arriver.
La nostalgie des années 80 n’est pas trop surjoué, on a une bonne OST avec des chansons emblématiques de cette décennie. Le roman avait la particularité d’avoir des chansons comme titre de chapitres, et c’est bien dommage de ne pas avoir sélectionné quelques-unes de ces chansons pour l’adaptation, bien que je puisse comprendre que ça peut être dû à un soucis de droits d’auteur.
Au final, MY BEST FRIEND'S EXORCISM se révèle être une production sans grande originalité. Il y aurait pu avoir des scènes véritablement effrayantes, le tout en ajoutant une touche d’humour noir, ce qui aurait apporté beaucoup de mordant au film. Malheureusement, à l’instar du bouquin, le métrage sera loin de marquer les mémoires.
My Best Friend’s Exorcism, que vaut l'adaptation du roman de Grady Hendrix ?
[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman éponyme de Grady Hendrix, My Best Friend’s Exorcism est un long-métrage réalisé par Damon Thomas, dont c’est le premier long-métrage (il a néanmoins réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées telles que Penny Dreadful ou encore In the Flesh). L’histoire se déroule en 1988, Abby (Elsie Fisher) et Gretchen (Amiah Miller) sont les meilleures amies du monde, mais depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen n’est pas dans son état normal, et sème la zizanie dans leur cercle d’amis. Abby se demande alors si Gretchen ne serait pas possédée par un démon…
Vous connaissez la phrase anglophone "The book is always better"? Et bien, elle s’applique à cette adaptation qui s’avère sans grande saveur. Tout d’abord, le film a décidé de prendre le parti-pris de ne pas suivre entièrement la trame du roman, ce qui est tout à fait acceptable. Malheureusement, on peine à retrouver l’essence du roman et tout au long, My Best Friend's Exorcism donne l’impression qu’il ne sait pas vraiment quelle position assumer. Il se perd donc vite entre la véritable comédie horrifique et le pastiche, ce qui fait que le ton du film manque parfois de cohérence. De plus, pour une comédie horrifique, le film n’est jamais véritablement effrayant, ni même drôle. Le roman avait des scènes vraiment glaçantes, mais qui sont définitivement atténuées dans le film. Au final, on se retrouve avec un film avec des scènes de possession qui nous laisse de marbre. Concernant les CGI, là aussi c’est plutôt inconsistant. Tantôt corrects, ils sont aussi parfois à la limite du risible, notamment dans les scènes de vomi. Le rendu fait tellement faux que ça en devient ridicule, mais après réflexion, c’était peut-être le but.
Dans le roman d’Hendrix, l’amitié entre Abby et Gretchen était dépeinte avec un sous-entendu parfois saphique, ce qu’on retrouve un peu dans le film, mais les deux actrices n’ont pas l’alchimie nécessaire pour qu’on puisse croire à leur forte amitié. De plus, le thème de l’amitié y reste bien moins exploité que dans le livre. Quant aux personnages, qu'ils soient principaux et secondaires, ne sont pas plus élaborés que ça et sont assez unidimensionnels. Par conséquent, on a vraiment du mal à s’attacher à eux, ou du moins à se soucier de ce qui va leur arriver.
La nostalgie des années 80 n’est pas trop surjoué, on a une bonne OST avec des chansons emblématiques de cette décennie. Le roman avait la particularité d’avoir des chansons comme titre de chapitres, et c’est bien dommage de ne pas avoir sélectionné quelques-unes de ces chansons pour l’adaptation, bien que je puisse comprendre que ça peut être dû à un soucis de droits d’auteur.
Au final, MY BEST FRIEND'S EXORCISM se révèle être une production sans grande originalité. Il y aurait pu avoir des scènes véritablement effrayantes, le tout en ajoutant une touche d’humour noir, ce qui aurait apporté beaucoup de mordant au film. Malheureusement, à l’instar du bouquin, le métrage sera loin de marquer les mémoires.
Années 80, voyage dans le temps et récit initiatique
Un manque de scènes d’action
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The Wilds, qualifiée par de nombreux médias comme un Lost au féminin, est une série qui suit huit adolescentes échouées sur une île déserte, alors qu'elles étaient en route pour une retraite réservée aux filles. Au cours des dix épisodes, ces huit jeunes filles qui ne se connaissent pas et qui viennent toutes de milieux différents, vont devoir survivre ensemble, malgré la mésentente qui va rapidement s'installer entres elles.
Bien que Lost soit énormément citée en comparaison de THE WILDS, la série télévisée est aussi similaire à une autre œuvre de fiction : Sa Majesté des mouches, un roman de William Golding, où une bande de jeunes garçons se retrouvent échoués sur une ile déserte du Pacifique. L'auteur y traite alors de la nature humaine, d'organisation sociale et de pouvoir. THE WILDS reprend ces thèmes-là avec une touche de modernité et de féminisme. D'ailleurs, il est important de souligner que la série a été créé par Sarah Streicher, qui fut scénariste pour la série Daredevil, et 6 épisodes sur les 10 ont été réalisé par des femmes.
Il n'y pas vraiment de surprise en ce qui concerne le sort des jeunes femmes : nous savons dès le début qu'elles survivent à leur séjour sur l'île et la série navigue donc entre plusieurs temporalités. THE WILDS fera donc usage de flashbacks tout au long de la série. L'intrigue consiste donc entre des allers-retours entre le présent où elles se font interroger et expliquent ce qui s'est déroulé sur l'ile, mais également le quotidiens des adolescentes avant le crash et la raison pour laquelle elles se rendaient à cette retraite réservée aux filles.
La révélation de cette série, ce sont bien les actrices. La plupart d'entre elles sont relativement peu connues du public et pourtant, leur performance n'est pas sans mérite. THE WILDS offre alors un casting frais et cela fait toujours plaisir à voir dans un teen drama. De plus, puisque la série explore le passé des jeunes filles, cela permet de découvrir réellement qui elles sont et de s'attacher plus facilement à elles. Le casting prône également la diversité et l'inclusion puisque la majorité des actrices sont des femmes de couleurs et un des personnages est ouvertement gay.
Le féminisme est une part essentielle de cette série survivaliste, notamment dans le contexte de la pression sociale et du patriarcat dans la société actuelle. Pourtant, elle n'évite pas quelques stéréotypes qui font soupirer, notamment à travers une sous-intrigue vite prévisible. La série arrive tout de même à complètement se démarquer des autres teen dramas de cette année, tels que Grand Army sur Netflix, ce qui fait de THE WILDS une série qu'on prend beaucoup de plaisir à suivre à travers ses 10 épisodes. La scène finale reste inattendue et cela promet une deuxième saison, déjà prévue, avec davantage de mystères et de rebondissements.
DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 11/12.
The Wilds : une série féministe aux airs de Sa Majesté des mouches
The Wilds, qualifiée par de nombreux médias comme un Lost au féminin, est une série qui suit huit adolescentes échouées sur une île déserte, alors qu'elles étaient en route pour une retraite réservée aux filles. Au cours des dix épisodes, ces huit jeunes filles qui ne se connaissent pas et qui viennent toutes de milieux différents, vont devoir survivre ensemble, malgré la mésentente qui va rapidement s'installer entres elles.
Bien que Lost soit énormément citée en comparaison de THE WILDS, la série télévisée est aussi similaire à une autre œuvre de fiction : Sa Majesté des mouches, un roman de William Golding, où une bande de jeunes garçons se retrouvent échoués sur une ile déserte du Pacifique. L'auteur y traite alors de la nature humaine, d'organisation sociale et de pouvoir. THE WILDS reprend ces thèmes-là avec une touche de modernité et de féminisme. D'ailleurs, il est important de souligner que la série a été créé par Sarah Streicher, qui fut scénariste pour la série Daredevil, et 6 épisodes sur les 10 ont été réalisé par des femmes.
Il n'y pas vraiment de surprise en ce qui concerne le sort des jeunes femmes : nous savons dès le début qu'elles survivent à leur séjour sur l'île et la série navigue donc entre plusieurs temporalités. THE WILDS fera donc usage de flashbacks tout au long de la série. L'intrigue consiste donc entre des allers-retours entre le présent où elles se font interroger et expliquent ce qui s'est déroulé sur l'ile, mais également le quotidiens des adolescentes avant le crash et la raison pour laquelle elles se rendaient à cette retraite réservée aux filles.
La révélation de cette série, ce sont bien les actrices. La plupart d'entre elles sont relativement peu connues du public et pourtant, leur performance n'est pas sans mérite. THE WILDS offre alors un casting frais et cela fait toujours plaisir à voir dans un teen drama. De plus, puisque la série explore le passé des jeunes filles, cela permet de découvrir réellement qui elles sont et de s'attacher plus facilement à elles. Le casting prône également la diversité et l'inclusion puisque la majorité des actrices sont des femmes de couleurs et un des personnages est ouvertement gay.
Le féminisme est une part essentielle de cette série survivaliste, notamment dans le contexte de la pression sociale et du patriarcat dans la société actuelle. Pourtant, elle n'évite pas quelques stéréotypes qui font soupirer, notamment à travers une sous-intrigue vite prévisible. La série arrive tout de même à complètement se démarquer des autres teen dramas de cette année, tels que Grand Army sur Netflix, ce qui fait de THE WILDS une série qu'on prend beaucoup de plaisir à suivre à travers ses 10 épisodes. La scène finale reste inattendue et cela promet une deuxième saison, déjà prévue, avec davantage de mystères et de rebondissements.
DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 11/12.